L'Equitation Pédagogique

pédagogiemai 2017

La verticalité du cavalier

Définition

Attitude
Manière de se tenir
Fonctionnement
Manière dont les attitudes s’enchainent lors d’une foulée

Position du bassin & Dos

1Rein voussé,
colonne vertébrale arrondie
Centre de Gravité derrière les pieds et derrière celui du chevaladapté au débutant , favorise la compréhension du fonctionnement du bassin vers l’avant
2Rein cambré,
colonne vertébrale creusée
Centre de gravité en avant des piedsallège le dos du cheval mais n’est pas propulsif
3Rein neutre, colonne vertébrale avec courbure naturelleCentre de gravité à l’aplomb des talons,
alignement des cubes (équitation centrée)
mobilité du rein à son maximum,
s’adaptant facilement à toutes les contraintes (locomotion, technicité)

verticalité
©LGG

Fonctionnement

Le Pas

Le fonctionnement du bassin est très facile à ressentir au pas. Il est possible d'expérimenter les 3 positions avant d'adopter la plus efficace et adaptée : la position n°3.
Le cavalier doit s'efforcer d'oublier l'idée de "poids dans la selle" au profit de l'"auto-grandissement". Pour éviter d'avoir envie de se lever sur ses pieds (le cavalier est à la base un piéton), le cavalier enlève ses étriers et travaille comme s'il était un "homme-tronc" ou une "femme-tronc".(idée que l'on retrouve dans l'équitation centrée).
Accompagner le pas en voussant légèrement et lentement son rein, finir le mouvement du bassin dans le thorax. Cela allège les lombaires, maintien le dos et fixe le cou.

Le Galop

Au galop, il faut amortir la poussée verticale importante. Le rythme reste lent. C'est la contraction des fessiers et des abdos qui vont permettre d'accompagner le dos du cheval en passant d'une position neutre à une position voussée. La position neutre se récupère par grandissement du buste, ce qui évite de balancer les épaules d'avant en arrière.

Le trot

La difficulté de l'accompagnement du trot, c'est le rythme, très rapide. La poussée verticale est peu importante et demande de mobiliser faiblement le bassin. La répétition et la fréquence de répétition demeure la principale problématique.
Le bassin part d'une position neutre à une position retroversée (rein voussé), revient à une position neutre par redressement du buste (vu au galop à un rythme plus lent).
Si le cavalier est en recherche de fonctionnement et adopte la position 1, il perd son équilibre (centre de gravité trop en arrière et de plus en plus en arrière) et ne peut maintenir le rythme. Généralement, cette position est adoptée avec une tenue de la selle, le cavalier subit, cherche à comprendre, mais n'est pas actif dans l'accompagnement de l'allure. S'il maintient cette position en arrière trop longtemps dans son apprentissage, il ne s'accrochera plus à la selle avec ses mains mais avec ses cuisses, tandis que ses mains se durciront sur la bouche, et ne pourra pas acquérir une réelle indépendance des aides.
Le cavalier doit davantage penser à "attraper le rythme" qu'à rester assis dans sa selle. Pour ce faire, il va adopter la position où son bassin a une mobilité maximale, position 3.

verticalité
Cavalier débutant en recherche de fonctionnement ©LGG
verticalité
Cavalier confirmé, verticalisé ©LGG

Le fonctionnement du tronc permet le positionnement des jambes

Jambe fixe
Elle ne s'écarte pas du corps du cheval, ne part ni en avant, ni en arrière, ne se raccourcit pas.

Descente de jambe

La descente de jambe est possible lorsqu'elle ne sert plus à s'accrocher, donc quand le cavalier-tronc a trouvé son attitude et son fonctionnement.
Le cavalier peut alors commencer à travailler sur le relachement musculaire de ses jambes :

Ce travail doit ensuite se transposer au trot en combinant le relachement coxo-fémorale et la fermeture femur-tibia, pour aboutir à un cavalier complètement droit, du piaffer au trot allongé.

verticalité
Cavalier soi-disant confirmé,
accroché à la selle avec ses cuisses, le bassin ne fonctionnant pas
les mains durcies sur la bouche. ©LGG

Lire aussi :
Les muscles en fonction dans l'assiette
Les moyens de tenue
L'assiette
L'assiette légère par Helga Muller

Bibliographie: