L'Equitation Pédagogique

pédagogie

La pratique libre

La pratique des sports de pleine nature ne cesse de se développer. Celle de l’équitation s’oriente de plus en plus vers le loisir en extérieur et le tourisme. Cette orientation renforcée voit naitre une nouvelle appellation : le TLE « Tourisme et Loisir Equestre ».
Cette envie de retour à la nature va de paire avec un désir de liberté et donc avec une incompatibilité à la pratique encadrée en club.

Le paradoxe

L’indépendance désirée s’oppose à la nécessité d’une formation : la maitrise d’un minimum de technique et la connaissance des règles de sécurité amènent les débutants, s’ils ne deviennent par directement propriétaire d’un cheval, à commencer dans des centres équestres, selon un schéma fédéral auquel ils voulaient pourtant échapper.
A ce niveau, les centres équestres doivent structurer une relation entre des activités ludiques praticables en club (endurance, trec…) et le tourisme équestre s’ils veulent fidéliser honnêtement ces cavaliers qui veulent évoluer en dehors du rythme compétitif exacerbé par la fédération.

Rentrer dans le moule ?

Encadrer toutes les pratiques équestres est-il possible et à quel prix ? La création de galops de pleine nature, le développement des compétitions de TREC et d’endurance sont des activités qui obligent la prise de licence et la rentrée dans le système classique : cours réguliers pour passer ses examens, entrainement pour préparer les compétitions, courses à la progression dans un rythme collectif, ne respectant plus les individualités et leurs particularités.

Fuir

Le besoin de liberté et d’évasion fait fuir les cavaliers attirés par les valeurs originelles qui les ont fait venir à l’équitation : le cheval pour la passion, la randonnée et les grands espaces pour l’évasion, les paysages pour la beauté, le tout pour la détente.
« Quand je veux, où je veux, avec qui je veux ». Ainsi, très vite, ils s’affranchissent des clubs après avoir appris les rudiments de la pratique. Galops passés ou pas, peu leur importe ! Pour eux, ce n’est pas un papier, validé ou non par un système qu’ils jugent inadapté, qui compte, mais de réelles compétences. L’union entre le cheval et son cavalier est quelque chose de sacré, qu’ils veulent prendre le temps d’apprécier.

Commencer seul

Commencer seul est possible, seul, c'est-à-dire en dehors des structures classiques organisées autour des examens et de la compétition. Seul mais pas sans aide : ami ou famille assument alors les rôles d’assistance et conseils.
Si les cavaliers trouvent un encadrement dont l’expérience et l’expertise leur convient (et non pas les séduit car ils ne se laissent pas duper), ils accepteront peut-être de perfectionner leur pratique libre, mais toujours selon un rythme qu’eux-seuls doivent maitriser. Ainsi des organisateurs de randonnées, des enseignants indépendants peuvent intervenir, à la demande, et apporter un complément de savoirs.
Obtenir la confiance de ces cavaliers, qui par ailleurs lisent beaucoup, est très difficile et vaut toutes les coupes de Championnats.

Voir aussi :
Les galops de Pleine Nature : stage

Bibliographie :