L'Equitation Pédagogique

pédagogie

Le problème des abandons

30% des cavaliers désertent chaque année
Pourquoi ?

par François Marchal

Causes des abandons

Causes échappant à l’enseignant : un maigre pourcentage

Causes relevant de l’enseignant

La Clientèle

L’équitation n’est ni gratuite, ni obligatoire. Le cavalier vient de son plein gré et pour son plaisir. Il paye pour cela.
L’enseignement équestre ne peut se permettre de faire figure de corvée. D’autres sports et loisirs exercent une concurrence de plus en plus vive dont il faut tenir compte.
La clientèle est peu patiente, manque de temps, et sa fréquentation est peu élevée.

Effet

Le métier d’enseignant

Etat actuel des choses

L'offre de Base est :
1/ Equitation de manège rébarbative, avec accès, voir obligation à la compétition
2/ promenade par le biais de loueurs d’équidés : où les conditions de pratiques sont scandaleuses

Les besoins réels sont :
1/ Equitation de loisirs accessible à tous
2/ Equitation de travail pour cavaliers dans l'attente de technique, et concernant bien souvent une clientèle restreinte et « fortunée »

L'offre actuelle tend à s'adapter plus ou moins vers :
1/ Une équitation de loisir, simple, peu technique, distractive, à la portée de tous
2/ Une équitation ni technique, ni distractive, accessible au plus grand nombre : jeux équestres, équitation d’extérieurs, randonnée, cross, rallyes sportifs

3/ Une équitation technique : avec objectifs de compétition

Il n’y a pas de sotte équitation

Eviter des abandons, c'est ne sous-estimer aucune équitation !

L’enseignement doit s’adapter à la demande de la clientèle, c'est à dire rendre l’enseignement intéressant pour y conserver les élèves le plus longtemps possible. Parallèlement, l’équitation de manège est considérée comme essentielle, on peut la considérer comme la pièce maîtresse gérant les autres disciplines dont elle porterait l’essence et les bases. (Polémique : Jean D’Orgeix n’est pas de cet avis).
Tous les "élèves potentiels" ne sont pas attirés par l'équitation de manège.

L'argumentation pour cette équitation de manège, servant de base commune est qu'une phase d’acclimatation est nécessaire et identique pour tous les cavaliers : Connaissance du minimum vital, maîtrise de soi et du cheval, mise en confiance, mise en selle, conduite, aides.
* La phase d’initiation comprend ainsi :
Des activités à dominante loisirs : jeux ou équitation d’extérieure
Des activités à dominante technique : Dressage et Obstacle
* Une phase de Spécialisation suit en fonction des pratiquants :
Loisirs : chasse au renard, HB, Polo, Compet Juniors, Tourisme équestre, Rallyes sportifs, Trec, Voltige, Attelage... etc
Compétition : Dressage, Obstacles, CCE
Ainsi formés, tous les cavaliers possèderaient une base solide pour communiquer avec leur cheval.

Le réseau relationnel

L’enseignant utilise, pour s'adapter au mieux à sa clientèle, ce qu'on appelle un réseau relationnel, encore faut-il qu'il soit de bonne qualité :
La Qualité de la relation enseignant-enseigné est liée à la qualité de l’enseignement : bien se connaître réciproquement, avoir confiance l'un en l'autre, l'existence d'une compréhension mutuelle, des relations amicales, le bon sens, la bonne volonté, la puissance de sympathie et la grande disponibilité de l'enseignant sont indispensables.

La personnalité de l’enseignant est primordiale

L’enseignement et l’esprit de Club

Les cavaliers aspirent à sortir de l’anonymat, les élèves doivent se sentir impliquées dans la vie du club, qui doit être leur maison. Orienter le groupe vers la coopération. Les encouragements sont un facteur puissant de bonheur contagieux : un sourire, une parole, ne pas manquer une occasion .

Les contraintes

Les Exigences de l’équitation sont parfois vécues comme des contraintes et font fuir les "clients", qui finissent par pratiquer n'importe comment, seul dans leur coin.
Une certaine discipline s’impose qui est prioritairement dictée par le souci de veiller à la sécurité des cavaliers et des chevaux. Les contraintes sont indispensables, il faut les réduire au maximum par le sentiment de la responsabilité qu’il convient d’éveiller très tôt chez le cavalier. Avec une éducation authentique de la responsabilité, l’élève apprendra ainsi à être prudent et à forger ses propres stratégies. Il se méfiera de l’accoutumance aux risques.
L'enseignant doit informer la clientèle de toutes les consignes de sécurité impossible à ignorer : comment aborder, harnacher, conduire en main, le principe du montoir, la psychologie élémentaire du cheval.
Attribuer un cheval à la mesure de l’élève, garder en permanence les élèves sous surveillance, voir et entendre tout, faire respecter le port de la bombe, ne pas utiliser la chambrière comme un fouet de dompteur, savoir doser le travail / fatigue des chevaux et des cavaliers sont autant de paramètres qui améliorent les conditions de pratiques pour le cheval et pour le cavalier;

Triste Constatation de l’auteur

Nantis de leur diplôme, les nouveaux moniteurs ne connaissent généralement rien à l’accueil, à l’animation. Les détails quotidiens qui font qu’un club est attirant et agréable à fréquenter leur échappent. (Ambiance saine et agréable, bon esprit)

amazone
© Laurence Grard Guenard

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Voir aussi :
Le métier d'enseignant, formidable et dangereux
Etre pédagogue
L'entraineur : artisan ou ingénieur
Enseignant animateur ou technique

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