Le Savoir-Vivre
Citoyen Responsable
En tant qu'enseignant, mais aussi en tant qu'intervenant auprès des enfants, nous participons à l'éducation des individus avec lesquels nous sommes en contact. Notre rôle commence par celui de modèle à imiter, puis se poursuit dans l'apprentissage de gestes de tous les jours, et qui constituent le SAVOIR-VIVRE.
La formation globale d'un individu dépend de son évolution dans des domaines très différents : religieux, moral, social, technique, scientifique, médical ... Tout son parcours participe à son développement.
Certes, notre rôle est d'instruire, de transmettre des connaissances, mais l'émergence de nouveaux concepts, comme la pédagogie active, nous amène à être au coeur de l'éducation qui consiste à faire de développer toutes les capacités possibles d'un individu afin qu'il puisse affronter la vie, chez nous, ses problèmes équestres, en réflechissant par lui-même. C'est la démarche qui consiste, dans la recherche de l'autonomie, à cheval ou dans la vie personnelle, à "apprendre à un individu à apprendre par lui-même" : réfléchir, savoir chercher, expérimenter, tirer les leçons des différents essais et erreurs sur des plans aussi bien physiques, qu'intellectuels et moraux.
Ainsi, en inter-agissant avec les autres, dans notre rôle d'enseignant - éducateur, nous participons à la construction de citoyen responsable.
Enseignement et Education
Les deux démarches se confondent, pourtant elles sont différentes :
L'instruction s'enseigne, elle suppose un maitre d'apprentissage avec des connaissances particulières dans un domaine. L'élève est dans une position d'obéissance par rapport à la transmission de ses savoirs.
L'éducation s'apprend, elle suppose une volonté et une démarche active de l'apprenant. Celui-ci doit acquérir cette notion particulère qui ne s'enseigne pas : le sens des responsabilités.
Le savoir-vivre
L'éducation commence par la politesse. La politesse est une toute petite chose mais l'enfant ne doit pas y être "dressé", cela doit venir naturellement, comme un signe de reconnaissance ou de bienveillance sincère.
Il ne faut donc pas donner "l'ordre" : "dis bonjour", "dis merci", ni même pousser un enfant à proposer son aide, mais l'encourager vers cette attitude en montrant l'exemple et le plaisir que chacun peut retirer d'une telle attitude : être utile à l'autre, faire plaisir, que l'autre nous fasse plaisir à son tour en nous proposant son aide avec sincèrité.
Ces règles, acquises par l'éducation, ont pour but de faciliter les rapports entre les individus : il est alors plus facile de régler les problèmes de la vie courante au lieu de ruminer, râler, ou de se servir des uns et des autres sans la moindre gratitude. Cette dernière attitude, fortement irrespectueuse conduit à des rapports sociaux difficiles voire inexistants, tandis que la politesse sincère mène à la tolérance et au respect.
Les règles
Pour éduquer, encore faut-il être un modèle et donc avoir de l'éducation !
Dans le monde équestre, on rencontre malheureusement de plus en plus souvent de personnes indélicates, voire grossières et incultes.
La politesse, le strict minimum du monde civilisé :
Bonjour, Bonjour Madame, Bonjour Monsieur, Bonjour Helga
S'il te plait, s'il vous plait, S'il te plait Maman,
Merci, Merci Madame, Merci Monsieur, Merci Philippe,
As-tu besoin d'aide, Est-ce que je peux vous aider, Je peux le faire si ça te rend service Sonia,
Excuse-moi, Excusez-moi, Pardon, Je suis désolé Yves,
Au revoir, A bientôt, Au plaisir de vous revoir Madame.
Les excuses
La bêtise, la peur du ridicule ou l'orgueil font dire à certains qu'on ne s'excuse pas, que c'est un signe de faiblesse. C'est pourtant un signe de politesse fondamental. S'excuser est une preuve de maturité, la personne qui demande des excuses est capable de se remettre en question et d'avouer ses erreurs, elle prouve par là qu'elle utilise son intelligence et respecte son interlocuteur. Des excuses sincères sont de surcroit l'aboutissement d'une réelle éducation.
Lire aussi :
Les valeurs éducatives
Michel Robert : les excuses
Bibliographie :