Pleurer fait partie du langage de l'enfant. L'empêcher de pleurer revient à lui interdire de s'exprimer.

Pleurer est un moyen de communication important qui exprime :
- la frustration, un sentiment d'injustice,
- la colère
- le stress
- un besoin non satisfait
- la peur de l'erreur
- ... etc.

Les pleurs ont un rôle dans le développement psychosocial de l'enfant : ils permettent de batir des relations intimes avec les personnes, ils sont essentiels à la formation d'un lien affectif.

Les adultes sont dramatisés par les pleurs, surtout quand il s'agit de leur propre enfant. Or, tous les enfants pleurent et ont une raison de le faire. C'est normal et même sain !  Les enfants qui peuvent pleurer ont une plus grande confiance en eux, ils sont plus faciles à vivre, coopératifs, sans violence et plus indépendants, ils apprennent également plus facilement.

Les enfants qui peuvent pleurer ne sont pas ceux auxquels on dit "un garçon, ça ne pleure pas", "dis moi pourquoi tu pleures, sinon, tu vas savoir pourquoi"... De même que donner une tétine, bercer, chanter, distraire, isoler, complimenter, faire rire, faire parler sont des comportements à PROSCRIRE !

Ces réactions, typiquement adultes, cherchent à contrôler l'angoisse (celle des enfants ou la leur ?), et privent les enfants de pleurs déchargeants. Les enfants cumulent alors l'angoisse et le besoin de pleurer. Les sentiments sont refoulés, l'enfant est empêché d'affronter sa décharge pulsionnelle.
L'adulte veut au contraire des explications par des mots, alors que l'enfant n'a pas encore les mots adequats. Sans s'en rendre compte, les adultes étouffent les émotions des enfants.
En empêchant leurs enfants de pleurer, les adultes ne montrent que leur impuissance et leur incompétence face à un moyen de communication qu'ils ne comprennent pas. Cette frustration qu'ils éprouvent inconsciemment peut également se manifester par de la colère et de l'hostilité.  Ils sont tout simplement angoissés quand leur enfant pleure.
L'enfant ne rejette pas l'adulte quand il pleure. Au contraire, il se sent suffisamment en sécurité pour lui montrer ce qu'il ressent.

A la place des pleurer, ce qui est un comportement physique sain, les adultes ne montrent pas pour autant l'exemple : usage d'antidépresseurs, alcool, drogue y compris la cigarette, boulimie, tics ...

Mais pleurez donc ! Ce n'est pas si grave...

Des recherches ont montré que tous les individus, quel que soit leur age, tirent un grand bénéfice d'une bonne crise de larmes. Elle aide à restaurer l'équilibre chimique du corps après un stress.



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