Dès la moindre peur, le cheval sort des aides, il est en "désordre". Aussitôt, le cavalier ressent une volonté irrépressible de le contôler physiquement. Est-ce la bonne solution ?
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Cette technique ne fonctionne pas avec les peurs importantes, et a l'inconvénient d'apprendre à la monture qu'elle peut ne pas obéir aux aides.
Le cavalier passe son temps à se battre contre son cheval et ne résoud pas le problème de fond : la prise de confiance de sa monture.
Le cheval est contracté, il perd sa souplesse, ses allures sont contrariées, il précipite, ou se désunit. L'escalade du resserrage des aides aboutit à de grosses défenses.
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Punir ne résoud pas le problème de peur ! Il remplace la peur de quelque chose par la peur du cavalier. Cela ne fait que déplacer le problème et éloigner les deux acteurs (cavalier et monture) de la solution, qui est le respect de la peur de l'autre et la confiance réciproque. Il y a là une sérieuse remise en question à effectuer sur l'équitation pratiquée.
L'encolure encapuchonnée, enfermée, rollkurée augmente le stress et empêche le cheval de progresser dans le controle de sa peur. L'autorité démesurée de cette approche expéditive, employée souvent avec l'"aide" d'enrêments, rend seulement la peur invisible mais cause d'énormes dommages physiques et moraux. L'aveuglement utilisé en abaissant la tête contre le poitrail est une impasse éducative que les véritables "hommes de chevaux" n'ignorent pas.
Méthode de lutte et de combat sans relache, faire courir ou reculer, ou taper sans discontinuer jusqu'à ce que le cheval cède (cowboys, chuchoteurs, soi-disants éthologues). Le cheval renonce sous l'effet d'endorphines qui éteignent sa peur et son agressivité. Il se résigne à court terme, mais le problème réapparaitra dès l'effet dissipé. Utilisé régulièrement, ce procédé engendre de coliques de stress ou d'angoisses, et affaiblit le système immunitaire du cheval.
Le cheval se construit une expérience : il regarde, il sent, il se rassure. Ce fonctionnement, s'il lui est permis, permet de désamorcer de plus en plus rapidement toute sorte de peur, tout en lui faisant prendre confiance en son cavalier. Laisser le cheval être curieux car la curiosité est un puissant antidote à la peur.
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Bibliographie :