L'équitation thérapeutique
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Définition :
Equitation thérapeutique : Formes d'équitation rentrant
dans le traitement de certaines maladies ou handicap (moteur, mental,
social) et plus largement, équitation pour handicapés.
Handicapés : toute restriction d'aptitude qui fait suite
à un fonctionnement perturbé ou défectueux de la
pensée ou d'un organe de conception. On distingue 3
degrés de handicaps, leger (assez indépendant), moyen (
avec une aide spécialisée la réinsertion est
possible), grave ou profond (les progrès sont minimes et lents
quand il y en a, aucune re-insertion possible). Il existe 4
catégories : handicap mental, physique, sensoriel et social.
handicap mental :
capacité intellectuelle en deça de la normale |
* trisomique 21 : physique
particulier, personne attachante, forte, aime les animaux.
problème de fragilité ligamentaire et sujets à des
vertiges (séances courtes de 20 à 30 min)
* autisme : vie intérieure très intense, très
intelligents, ont beaucop de mal à accepter l'extérieur
(animal, homme)
* infirme moteur d'origine cérebrale (IMOC) : très tendus
dans les membres, ils subissent les activités, se mutilent
parfois, il faut rechercher surtout la décontraction et
l'équilibration puis les déséquilibrages. |
handicap physique :
altération d'une ou plusieurs fonctions de l'organisme |
* fonctionnement moteur : intelligence normale, viennent d'eux-mêmes, rapport facile.
- hemiplégique : un côté paralysé (accident
cardio-vasculaire), gros problème d'équilibre à
cheval
- paraplégique : membres inférieurs paralysé
(accident de voiture, de sport), les faire uriner avant de monter,
enlever les culottes plastiques, mettre les coussins à escarres
sur les selle, ne pas mettre les étriers. Rôle
psychologique important, à cheval il se retrouvent enfin
à la même hauteur que les autres, voire plus haut.
- infirme moteur cérébral : mouvement non
contrôlé, non coordonné, problème
d'élocution, ils ont une intelligence normale avec une
lésion au niveau du cerveau.
- amputés : au début, enlever la prothèse sauf si
la personne est bien confirmée dans son utilisation. |
handicap sensoriel :
manque vue, ouïe, odorat, gout, tact, kynesthésie |
En équitation, on rencontre surtout des sourds et des aveugles.
Ces personnes viennent d'eux-même, la pratique n'ote pas le handicap mais leur permet de s'ouvrir aux autres. |
handicap social :
difficulté d'intégration |
délinquant,
marginal, échec scolaire, illétré :
l'équitation leur donne un aperçu d'un microcosme avec
des relations sociales, des règles, une valorisation, les
obligeant à se concentrer et à se dépasser. Le
chevla n'a aucun a-priori, et la relation est importante. |
Objectifs :
- rééducation psychomotrice, apprentissage du geste et de son efficacité
- insertion
- autonomie
- socialisation, éducation au respect des règles
- communication, amélirationde la relation à autrui, amélioration du langage
- renforcement positif au niveau affectif
- décontraction et relaxation mentale et psychique
- amélioration de la perception spatiale et de la latéralisation
Planification :
Elle se pratique sous forme de séances régulières,
rarement de séjours ou de stages. Pour obtenir des
résultats, le projet doit s'installer sur le long terme. Cette
pratique peut être individuelle ou collective :
- individuelle : les parents inscrivent leur enfant qui suit des séances avec d'autres cavaliers normaux
- individuelle : les parents inscrivent leur enfant qui prend des cours particuliers
- collective : la pratique est rattachée à un
établissement spécialisé, l'encadrement de la
séance est assuré d'une part par le personnel du centre
équestre, d'autre part par le personnel de
l'établissement spécialisé (éducateur,
psychomotricien, kinésithérapeute).
Quelques impératifs absolus :
- la sécurité : cavalerie adaptée (chevaux ou
poneys dressés et calmes, pas trop grands), des aires
d'évolution bien délimitées, matériel en
bon état, selle creuse, renes avec poignée,
- la motivation : un enseignant interessé par ce style de public et cette forme d'enseignement
Contenu : Tout est possible !
- privilégier le contact avec l'animal : prendre du temps pour
le pansage, pour la préparation des poneys et chevaux
- conserver un rythme lent pendant la séance, les progrès
sont imperceptibles mais bien présents : coordonner ses gestes
est déjà considérable.
- rééducation : la séance est principalement
dirigée par le kinésithérapeute ou le
psychomotricien. L'enseignant peut apporter quelques conseils
techniques et les consignes de sécurité
spécifiques à l'équitation
- animation et jeux : dans un esprit de loisir, détente et amusement
- voltige : initiation, découverte de sensation
- promenades : découverte de sensation
- attelage
Bannir absolument la reprise classique, le mode "explicatif" n'est pas
du tout adapté et a peu de résultat. La pédagogie
active est prioritairement utilisée, elle permet de modifier et
d'améliorer attitudes et comportements.
Que dire ? comment ? comment enseigner ? qu'est-ce qui est compris ? que se passe-t-il ?
Ces réponses trouvent leur réponse dans le dialogue avec
l'équipe médicale mais aussi la qualité
d'écoute et d'observation : langage du corps (raideur,
décontraction ...) langage des gestes ( gestes souvent
saccadés signes de crainte par exemple)
La base de l'enseignement pour handicapé c'est : savoir prendre
le temps de laisser les apprentissages s'installer. On passe beaucoup
de temps à expliquer au personnel spécialisé, qui
ne connait bien souvent pas les chevaux, pourquoi telle chose se fait
ou ne se fait pas. L'échange doit être permanent.
La dynamique de groupe est interessante : chaque individu est
stimulé et motivé par les résultats des autres
membres du groupe, les timides préfèrent souvent observer
pendant quelques séances avant d'oser approcher l'animal.
La relation affective est révélatrice et à
l'origine d'un certain épanouissement et d'une communication
accrue avec l'extérieur.
Etre à cheval déclenche de nouvelles sensations :
ressentir son corps, se sentir plus fort et plus autonome,
développer le sens de l'équilibre, coordonner ses gestes.
L'activité équestre permet de découvrir un univers
différent du milieu hospitalier. L'idéal serait qu'il
rencontre les membres normaux des clubs.
2 sensations :
Le "berçage", produit par le pas du cheval et déclenchant
les mouvements du bassin, fait connaitre la sensation de la marche
(piéton)
Le "holding" ou "portage", le cheval porte le cavalier comme la
mère porte son enfant, soit en elle, soit dans ses bras, et le
ryhtme du pas rappelle les battements réguliers du coeur. |
Lire aussi :
les spécificités de l'équitation
les muscles utilisés en équitation
le site internet : http://www.cheval-insertion.org/html/presentation.html
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