Après dix jours de soins quotidiens, les desquamations sur sa tête sont saines et en voie de guérison. Quant aux petites blessures sur les membres, elles sont en train de se résorber, doucement. Plusieurs professionnels de santé interviennent aujourd’hui autour de lui, principalement pour établir un bilan locomoteur complet.
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Ultra après 10 jours de soins quotidiens ©LGG
J’ai confié mon cheval à une pension pré-retraite à plusieurs centaines de kilomètres de chez moi, pour la durée de deux interventions chirurgicales suivies d’une longue convalescence. Dès le départ, j’ai pris soin de détailler la situation : un cheval fragile, atteint d’un syndrome naviculaire nécessitant des soins attentifs, et de mon côté, l’impossibilité de me déplacer pendant plusieurs mois. Tout cela avait été évoqué par téléphone et validé à l’oral.
Mais une fois le cheval sur place, le contrat n’a jamais été signé. La première facture de maréchalerie n’a été émise qu’au bout de six mois, après la visite d'une amie. Et lors de ma visite, un an et trois mois plus tard, j’ai retrouvé mon cheval avec la tête à vif, couverte de croûtes purulentes, et les membres griffés de multiples petites plaies — peut-être liées à des ronces dans le pré.
Est-ce une situation normale dans une pension de retraite ? J’imagine que oui, puisque ma venue, pourtant prévue de longue date, n’a pas suscité de soins particuliers pour masquer ou anticiper ces constats.
Alors, je m’interroge.
Ultra paré en février avant son départ, ici en aout, aucune facture de maréchalerie dans l'intervalle ©LGG
Il y a bien sûr les attentes concrètes et légitimes :
Et puis, il y a ce que la pension attend du propriétaire :
Mais entre ces lignes, il y a autre chose. Quelque chose de plus fragile, de moins mesurable : la confiance.
Je l’avais, au moment de confier mon cheval. Et puis, peu à peu, elle s’est étiolée.
Des réponses évasives à mes demandes de nouvelles, des photos promises "quand il fera beau", puis l’impression de déranger… Une amie, passée sur place au bout de six mois, a vu des pieds très abîmés. Le doute a commencé à s’installer.
Quand le propriétaire est absent, quand il ne peut pas venir contrôler, que reste-t-il ?
Sans contrat formel, sans regard extérieur, sans garde-fou, tout repose sur la conscience professionnelle, sur l’éthique et le respect du cheval confié.
Cette expérience me laisse un goût amer, mais elle m’a rendue lucide. Elle me rappelle que l’absence de contrôle ne devrait jamais devenir une excuse à l’absence de soins.
Postérieur gauche en aout 2024, non résorbé à ce jour juin 2025 ©CP
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