Ce qui distingue l'oeuvre de Xénophon, c'est son approche psychologique du travail des chevaux.
L'art de l'équitation repose sur deux principes : la récompense et la punition. A partir de là, Xénophon développe 5 principes de bases.
Toutes ces principes dépendent les uns des autres.
Le tact se pratique en parallèle de la douceur : même et surtout quand le cheval a peur et fait un écart, lui montrer qu'il n'y a pas lieu d'avoir peur, toucher soi-même l'objet si besoin, et l'amener doucement à lui.
Xénophon insiste sur le fait qu'il ne faut jamais demander au cheval quelque chose "sous le coup de la colère", car celle-ci nous aveugle et nous fait commettre des actes que nous regretterions plus tard.
Ce qui est fait sous la contrainte, est fait sans comprendre. UN danseur forcé de faire des bonds sous les coups de batons ou de fouet, n'aura rien d'attirant, pas plus qu'un cheval traité de la même façon.
La soumission doit être acquise volontairement sous peine de ruiner la noble nature du cheval. Le cheval doit retenir l'attention par sa beauté, il faut arrêter de tirer sur le mors et de l'éteindre ou le contraindre. Le cheval doit pouvoir être lui-même, répondre à son cavalier de manière fière, et reproduire ainsi tous les airs et attitudes qu'il prend en liberté.
Le cheval aime ce qu'il fait quand la main est légère, et il le fait d'autant mieux !
La cession de la main permet de laisser souffler le cheval afin de l'encourager à répéter inlassablement les mouvements les plus difficiles. Cette philosophie inspirera La guérinière et toute l'Ecole Classique.
La douceur améliore le travail et la discipline ! Faire attention au bien-être et au confort du cheval serait source de grandes récompenses. Tout au long de ses écrits, Xénophon encourage la légereté de la main et démontre une approche pleine de sensibilité.
Il décrit ainsi la façon d'obtenir une belle transition trot/galop, coment sauter sans donner de coup dans la bouche, comment gagner sa confiance. ... Et c'était un homme de GUERRE.
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