Pour se défendre de lire, il est courant d’entendre dire que les livres n’instruisent que ceux qui savent déjà… Un paradoxe ? Peut-être … peut-être pas. Cette citation du Général L’Hotte, célèbre écuyer français, et auteur de traités équestres nous amène à cette question : que doit-on savoir avant d’ouvrir un livre ? Et vont-ils nous instruire ?
A l’école, on ne peut connaitre une matière en se contentant d’écouter les profs, il faut s’investir dans des recherches ou des exercices personnels. Le problème est souvent de trouver la motivation, ce qui ne devrait pas être le cas en équitation car non seulement vous êtes cavaliers de votre plein gré, mais plus généralement, vous êtes franchement passionnés.
On ne comprend et on ne retient bien que ce qui nous intéresse.
De beaux livres photographiques font plaisir à regarder, mais ne vous aideront pas à communiquer avec votre cheval. Ils n’entrent pas dans le champ de votre expérience et c’est bien tout cela l’intérêt d’un manuel technique ou d’un traité équestre : c’est l’interactivité entre les connaissances qui s’y trouvent et votre pratique.
Vous n’apprendrez pas à monter à cheval dans un livre, car monter à cheval, ce n’est pas de la théorie, mais la lecture de manuels vous aidera à être un meilleur cavalier.
Du débutant au confirmé, ces lectures techniques vous permettront :
N’hésitez pas à lire les traités d’équitation classique, ce sont des livres de référence. Les manuels contemporains seront sans doute plus faciles à aborder dans un premier temps car les auteurs d’aujourd’hui utilisent différents outils pédagogiques attractifs et mémorisables : schémas, graphiques, dessins, couleurs, photos… Mais les premiers ont tout dit.
Un livre Réussi, par Renaud Dubois, directeur général des Editions Amphora (livres techniques tout sport)
« Un livre réussi sera pour le lecteur un prolongement des leçons reçues en club, un support lui permettant de réviser, voire d'approfondir, ses acquis.
L'objectif est donc de proposer un contenu accessible et exhaustif, d'associer la rigueur des informations transmises à un accès facilité par des explications et des illustrations immédiatement compréhensibles. Savoir trouver le bon compromis entre vulgarisation et expertise.
Il est également essentiel d'imaginer des manuels qui répondent parfaitement au public (âge et niveau) auquel ils s'adressent.
Les auteurs sont de véritables pédagogues ayant une réelle expérience du terrain ; c'est leur passion de l'enseignement et leur désir de transmettre au plus grand nombre qui leur permettront, en partenariat étroit avec l'éditeur, de proposer des supports de qualité.»
Parfois, se rendre compte de tout ce que l’on ne sait pas, c’est démotivant.
Surtout ne faites pas :
Pourquoi ? Parce que ce genre de lecture demande de la concentration. Au-delà d’un certain seuil, vous ne comprendrez plus ce que vous lisez, vous vous déconcentrerez, vous reviendrez en arrière pour vous assurer d’avoir bien compris … Cette lecture n’est plus productive, mais surtout, elle risque de vous démotiver.
Un traité équestre ou un livre technique : cela se lit avec la tête.
Liriez-vous un livre de cuisine comme un roman ? Eh bien, les livres d’équitation, c’est pareil ! La lecture technique doit répondre à un besoin, et surtout, elle n’est pas linéaire.
Un livre, c’est un confident. On peut s’avouer et lui avouer ne pas savoir. Un lecteur a toujours un bon relationnel avec son livre : qu’il ait ou non des lectures divergentes, celui-ci répondra toujours à ses questions sans le juger. Pourquoi s’en passer ?
Lire des écrits techniques, c’est indispensable. Mais si vous en avez l’occasion (et les moyens), faites aussi des stages avec des intervenants de qualité, passionnés et abordables. Echangez avec ces personnes vivant leurs sports car ce sont de véritables livres ouverts ! Percevez ces stages comme vos parenthèses de lecture : ils vous apportent ce petit plus appréciable.
Et plus d’hésitation, osez lire !