L'Equitation Pédagogique

cheval
©Laurence Grard Guenard

L'extension d'Encolure  pédagogie

Les méthodes d'équitation cherchent en général à provoquer l'élévation de l'encolure, nuque fléchie dans le ramener.


L'engagement des postérieurs et la flexion des hanches provoquent ce relèvement.
La hauteur de nuque varie en fonction de la morphologie du cheval et de son degré de " rassembler ".

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Demander une "descente d'encolure" c'est chercher à obtenir une extension de la tête et de l'encolure vers l'avant et le bas afin de décontracter le cheval et d'étendre la musculature de la ligne du dos encore appelée ligne du dessus.

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Si le contact est trop fort et si la main retient trop la tête du cheval lorsque la descente d'encolure est commencée, le cheval s'encapuchonne.

 

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Il suffit alors de donner plus de liberté à la tête pour que l'angle tête/encolure puisse s'ouvrir et l'encolure descendre davantage.

 

Demander une descente d'encolure, c'est décontracter le cheval en lui permettant de soulager sa musculature quelques instants.

 

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JEUNES CHEVAUX

Pour mettre un cheval en place, dans le canal des aides et dans une attitude stable, il faut d'abord travailler le jeune cheval plutôt rond et bas.

 

Sous la selle, le jeune cheval réagit à la gêne du poids du cavalier en contractant sa ligne du dessus et en relâchant les muscles de la ligne du dessous. Le résultat est un désengagement des postérieurs, effondrement du garrot, creusement du dos et du rein…

 

L’extension d’encolure pour le cheval consiste à éloigner la nuque du garrot en baissant la tête. L’élongation de la ligne du dessus en résultera si le mouvement en avant est respecté. La contraction des abdominaux sera alors possible permettant l’engagement des postérieurs.


C'est peu à peu que l'encolure se redresse, que la nuque devient le point le plus haut.
Mais à chaque contraction, lorsque les difficultés resurgissent, n'hésitez pas à revenir à cette attitude ronde et basse.

 

ALLONS ENCORE PLUS LOIN ! LE CRAWL …

 

Sous prétexte de faire céder la ligne du dessus par élongation, il est tentant d’exagérer la flexion de nuque et d’aboutir à un cheval dit « encapuchonné », mais cette fois-ci, sans force. Il semble que ce soit la méthode allemande…

 

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« L’avantage est une domination élémentaire rapidement obtenue. » Dénonce Philippe Karl.

 

Mais la chose a été analysée par l'Institut vétérinaire d'Utrecht :

  • L'effet de cet arrondissement poussé à l’extrême est une contraction des abdominaux.
  • L'étirement presque maximal des articulations assouplit le cheval.

Cet entraînement doit se faire très progressivement, au risque de faire des dégâts.

Le manque de recul de cette méthode ne nous permet pas encore de juger de son efficacité.

Alors, il est à savoir si le résultat risque d’être :

  • un cheval qui aura appris à se mettre en arrière de la main pour s’en servir plus tard ?
  • un cheval sur les épaules avec un sentiment trompeur de légèreté ?
  • un cheval avec un jeu d’épaules complètement verrouillé par le raccourcissement des muscles brachiocéphaliques, perdant ainsi de son perçant ou de son amplitude ?
  • un cheval résigné… ?

 Voir aussi :

Le gogue