L'Equitation Pédagogique

cheval
©Laurence Grard Guenard
pédagogie

L'esprit Sportif

La valeur formatrice du sport dépend de l’attitude du participant et surtout de celle des responsables qui l’encadrent.

-          les entraîneurs

-          les dirigeants

-          les parents

-          les spectateurs

Il s’agit de sensibiliser à la notion d’esprit sportif, et d’inciter à poser des gestes concrets témoignant de l’esprit sportif, l’ensemble de ce public.

 

 

Un peu d’histoire…

 

Dès les premières manifestations sportives, à l’époque des olympiades de la Grèce antique, on attendait des athlètes qu’ils fassent preuve d’esprit sportif en reconnaissant dignement la supériorité de leur adversaire en cas de défaite.

Au Moyen Age, les tournois de chevaliers étaient régis par un code basé sur la loyauté et l’honnêteté des participants.

Au siècle dernier, l’Angleterre favorisait une pratique sportive reposant sur le fair-play, c’est à dire, le respect des règles écrites et non écrites.

Le français Pierre de Coubertin, père des Jeux Olympiques modernes a tenu à associer étroitement à l’Olympisme : l’honneur, la loyauté, le respect des autres et de soi-même.

En 1964, la France publie un manifeste sur le sport affirmant que l’esprit sportif constitue l’essence même de tous les sports tant au niveau professionnel qu’au niveau amateur.

Dans le monde, la même année, est fondé un Comité International pour le Fair-Play. Chaque année, il remet des prix à des athlètes qui se sont distingués au chapitre du fair-play.

 

 Alors que la croyance populaire veut que la pratique du sport favorise chez les jeunes, le développement des valeurs associées à l’esprit sportif, les résultats de nombreuses recherches et la simple observation sur les sites de compétitions nous indiquent trop souvent le contraire.

 

Le sport est menacé par l’importance de plus en plus disproportionnée attachée à la victoire, sans se soucier des moyens pour y parvenir. Il faut viser la victoire, certes, mais dans le cadre d’une compétition loyale.

Au moment où le loisir en général devient presqu’un mode de vie, il apparaît essentiel que chacun utilise pleinement les possibilités offertes par le sport.

 

 

Une notion vraiment difficile à cerner ?

 

Loyauté, honnêteté, acceptation des règles, respect des autres, respect de soi-même, égalité des chances, accepter la défaite avec dignité, garder le respect de l’adversaire dans la victoire, ne pas utiliser de moyens déloyaux, respect de l’officiel et acceptation de ses décisions, contrôle de ses émotions…

 

Les règles : tout jeu ou sport implique un code. Les joueurs doivent le respecter pour leur plaisir mais aussi pour vérifier leur propre valeur dans la pratique de leurs disciplines.

 

Les officiels : ils sont l’autorité régissant la compétition. Ils doivent faire appliquer les règles en faisant preuve d’impartialité et de bon sens, cohérents, objectifs, courtois quand ils déclarent une infraction. Ils manquent rarement de respect envers les autres et tout le monde devrait un jour s’imposer d’agir en tant qu’officiel.

 

L’adversaire : c’est le partenaire indispensable !

 

L’Equité : l’athlète ne démontre pas sa supériorité en l’emportant sur un adversaire affaibli par une malheureuse circonstance. Chacun doit avoir une juste chance de remporter la victoire.

Sa propre dignité : contrôler ses émotions et conserver une autocritique constante.

 

Une Charte pour l’Esprit Sportif

 

1/ Observer strictement les règles

2/ Respecter l’officiel

3/ Accepter les décisions prises par l’officiel

4/ Reconnaître la supériorité de l’adversaire dans la défaite

5/ Accepter la victoire avec modestie, sans ridiculiser l’adversaire

6/ Savoir reconnaître les bonnes performances de l’adversaire

7/ Vouloir se mesurer à un opposant dans l’équité

8/ Refuser de gagner par des moyens illégaux ou la tricherie

9/ Pour l’officiel : appliquer les règlements avec impartialité

10/ Garder sa dignité, la maîtrise de soi, refuser la violence verbale ou physiques

 

 

Documents complémentaires :

 

Code de Conduite, règlement de concours de Sauts d’Obstacles

 

1/ Dans tous les sports équestres, le cheval est souverain.

2/ Le bien-être du cheval doit prédominer sur les exigences des éleveurs, des entraîneurs, des cavaliers, des propriétaires, des commerçants, des organisateurs, des sponsors et des officiels.

3/ Tous les soins et traitements vétérinaires prodigués aux chevaux doivent assurer leur santé et leur bien-être.

4/ Un niveau élevé doit être encouragé et maintenu en tout temps dans les domaines de l’alimentation, de la santé, de l’hygiène et de la sécurité.

5/ Un environnement sain devrait être maintenu pendant le transport des chevaux. Des mesures doivent être prises pour assurer une ventilation adéquate, un affouragement et un abreuvement réguliers des chevaux.

6/ L’accent doit être mis sur l’amélioration de l’instruction dans l’entraînement et la pratique des sports équestres ainsi que sur la promotion des études scientifiques sur la médecine équine.

7/ Dans l’intérêt du cheval, la santé et la compétence du cavalier sont jugées essentielles.

8/ Chaque type d’équitation et chaque méthode d’entraînement doivent tenir compte du cheval en tant qu’être vivant et exclure toute technique considérée par la FEI comme abusive.

9/ Les fédérations nationales devraient instaurer des contrôles adéquats afin que le bien-être du cheval soit respecté par toute personne et tout organe sous leur juridiction.

10/ Les  règlements nationaux et internationaux du sport équestre concernant la santé et le bien-être du cheval doivent non seulement être respectés pendant les concours nationaux et internationaux, mais également durant les entraînements. Ces règlements seront régulièrement remis à jour.

 

DNSE, 2000

 

 

 

Charte Ethique du Cavalier et Meneur de Pleine Nature

    • JE RESPECTE MON CHEVAL

Je monte ou j'attelle un cheval en bonne santé, sans blessure, adapté à mon niveau et à l'effort demandé.

J'utilise un harnachement qui convient à ce cheval et à l'activité prévue.

Pour voyager loin, je ménage ma monture en gérant son allure selon sa condition physique, la nature du terrain et le relief.

Je prévois sur mon parcours suffisamment de points d'eau pour qu'il s'abreuve, et lorsque je pars longtemps, j'emporte pour lui une nourriture adaptée à l'effort qu'il va fournir.

    • JE RESPECTE LA NATURE ET LES ESPACES QUE JE TRAVERSE

J'apprends à connaître la faune, la flore, la géologie et les sites rencontrés sur mon parcours.

Les seuls souvenirs que je prends de ma randonnée sont des photos. J'évite toute cueillette : ce n'est pas parce qu'une espèce végétale est abondante ici, qu'elle n'est pas rare ailleurs.

Pour éviter que mon cheval piétine les espèces sauvages ou cultivées et qu'il provoque l'érosion des sols fragiles, je ne sors pas des chemins et sentiers, je ne traverse ni les cultures ni les plantations.

Je n'effraie pas les animaux en pâture et je referme derrière moi les barrières que j'ai ouvertes.

Je ne jette rien, je ne laisse rien derrière moi, que les traces des pas de mon cheval.

Je signale les anomalies rencontrées sur mon parcours comme les départs de feux, les animaux errants, les éboulements ou les décharges sauvages.

    • JE RESPECTE LES AUTRES UTILISATEURS DE L'ESPACE NATUREL

Je suis courtois avec toutes les personnes rencontrées sur mon parcours.

Quand je croise des promeneurs, je ralentis l'allure et je prends mes distances.

En période de chasse, je suis vigilant et j'évite les zones de battues.

    • JE SUIS PREVOYANT

Je choisis un équipement qui garantit ma sécurité.

J'informe un tiers de mon départ, et des grandes lignes de mon itinéraire.

J'emporte toujours dans mes sacoches : une trousse de premier secours humains et équins, un couteau et une lampe de poche, un cure-pieds en promenade, et un nécessaire de maréchalerie en randonnée, un peu de monnaie ou un téléphone portable.

Je reste visible par tous les temps et à toute heure en m'habillant de couleurs claires et en portant des bandes réfléchissantes de nuit.

Avant de partir, renseignez-vous sur le code de la route, le code forestier, le code rural, le règlement des réserves naturelles et des espaces protégés, sur les règles qui régissent la circulation à cheval, et sur l'ensemble des dispositions relatives à la propriété privée.

Comité National de Tourisme Equestre de la Fédération Française d'Equitation.

 

 

Quelques définitions :

L’ETHIQUE

Définie comme la science de la morale, l’éthique est l’art de diriger sa propre conduite. L’éthique se retrouve dans le domaine sportif et s’inscrit dans le cadre de la loi et des règlements.

LA DEONTOLOGIE

C’est un ensemble de devoirs que s’imposent les sportifs pratiquants ou dirigeants dans l’exercice de leurs actions. Le plus souvent la déontologie sportive est définie par des chartes et des codes induisant des engagements.

L’ESPRIT SPORTIF

L’esprit sportif est universel. Il est par essence, l’esprit de la pratique du sport dans le respect des règlements, des règles du jeu et de la déontologie. Il se fonde sur les vertus humaines et principalement sur la loyauté et sur l’altruisme qui génèrent et conditionnent la qualité des valeurs morales de la justice et de la solidarité véhiculées dans le sport puis dans la vie.

LE FAIR PLAY

Assimilé à l’esprit sportif, il est en fait une manière d’être, de savoir-vivre. Le fair-play qualifie le jeu et, par extension, un acte ou un geste moral empreint d’équité, de beauté, d’élégance et de noblesse. C’est aussi adopter un code de conduite morale, permettant une pratique sportive favorable à l’esprit du jeu ainsi que le respect des autres et de soi-même. C’est « être un chevalier moderne... », selon la pensée de Pierre de Coubertin.

Bibliographie :
le manuel
Les fondamentaux de l'attelage Galop 1 à 7 - Laurence Grard Guenard