L'Equitation Pédagogique

pedagogie

D'orgeix : 4 grandes écoles

I La non intervention

C'est l'enseignement officiel français jusqu'en 1932. Le cavalier contrôle et dose l'équilibrage et l'allure en dehors des abords d'obstacles.
Il laisse le soin au cheval de régler ses foulées à l'abord et de choisir l'emplacement de la battue.
Cette technique convient bien aux sauts en extérieurs, et est difficile à appliquer dans les combinaisons. Le parcours est coulant, agréable à regarder, mais si le cheval n'est pas automatisé comme les chevaux de Hunter, la marge d'imprécision est très grande.

II Les allures très rassemblées

C'est le type de la nouvelle monte allemande (A. Shockemohle). L'engagement demandé est extrême, au petit galop. A 2.3.4 foulées de l'obstacle, le cavalier ouvre les doigts et le cheval se précipite sur l'obstacle. La qualité de l'encadrement est sacrifiée et remplacée par la qualité et l'importance de l'engagement.
Cette technique offre la capacité de tourner très court devant les obstacles et c'est le seul avantage ! Cette légèreté, utilisant la frappe des antérieurs, n'est possible qu'avec un effort musculaire important (puissance musculaire de l'arrière main), la battue n'est pas à l'emplacement de la trajectoire la plus économique, les sauts ont toujours le même tracé, le cheval compense par un grand effort. Ces chevaux sont généralement puissants et ont souvent une carrière courte car rapidement au refus.

III Le bon train

Si la battue d'appel ne tombe pas juste : le cavalier gère l'allongement ou le raccourcissement des foulées nécessaire. L'engagement et l'encadrement sont compensés par l'élan. Mais le cavalier doit impérativement avoir une visualisation excellente des foulées et une rapidité d'exécution. (P et R d'Inzeo).
C'est LA façon de monter un parcours hippique.

IV Le cavalier régit tout

Tout est réglé : l'équilibrage, le choix de l'emplacement de la battue, le train, le style variable selon le saut ou le problème (forme, hauteur), avec un fort recul du centre de gravité avant la battue. C'est la monte anglaise de D. Brown, H Smith, et également la monte américaine. C'est une technique difficile à pratiquer : avoir des chevaux dans l'impulsion, calmes à l'abord, sans excitation. La crainte pour le cheval est la perte de liberté du balancier et ses conséquences : incapacité à monter le dos, à s'arrondir, à basculer au dessus de l'obstacle. Le cheval doit avoir la certitude que, quelquesoit les actions de mains, le cavalier rendra toute liberté dès l'instant de la battue. Le cavalier doit donc avoir acquis une grande légereté des aides.

La problématique de la descente de main sur l'obstacle

Certains cavaliers mettent leurs chevaux dans le vide pendant le saut ou 2/3 foulées précédant la battue. D'autres conservent le contact avec la bouche sur toute la trajectoire.

Mettre le cheval dans le vide équivaut à une descente de main. Si le cheval est leger et en équilibre, il se soutient tout seul et continue son effort. Si le cheval est en résistance, ou s'appuie, la "mise dans le vide" va entrainer un report de poids vers l'avant. Cette modification d'équilibre, si elle n'est compensée par un effort musculaire supplémentaire, aura pour résultat une trajectoire moins haute avec une faute des antérieurs sur la barre.

Pratiquer la descente de main doit se faire sur un cheval en équilibre, au moins trois foulées avant la battue. Sur le plan mécanique, le cheval ne tire aucun avantage de cette façon de faire. Au contraire ! Un cheval qui ne sent plus le contact des rênes hésitera toujours à allonger brusquement son encolure, dans la crainte de se heurter à la main, de subir une reprise de contact sèche, voire brutale.
Il est possible, par contre, de lacher les rênes au dessus de l'obstacle pour les cavaliers ayant des craintes, conscientes ou inconscientes, d'avoir des variations intempestives des aides supérieures (cavaliers avec les étriers un peu trop longs)

L'idéal est de conserver et de doser un contact avec la bouche. Savoir laisser glisser les rênes, sans les lacher. Cela permet, entre autre, de pouvoir incurver son cheval au dessus de l'obstacle, préparant ainsi la réception : bon pied à la réception, tourner dès la réception.

Le cavalier à l'obstacle doit "épouser" son cheval.

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Bibliographie :