L'Equitation Pédagogique

pedagogie

D'orgeix : les mains

Jean d’Orgeix est un chercheur doublé d’un pédagogue passionné. A partir de ses observations, ses réflexions et sa pratique, il nous propose dans son livre des conseils pour utiliser ses mains et aussi ses rênes.

Le livre commence par cette simple phrase

« Ne pas parler d’un problème
Simplifie les choses
Mais ne les résout pas »

Jd’O déplore pour commencer le tabou qui existe autour des « mains », mains dont le savoir est pourtant indispensable à l’équitation savante et dont sont dotés tous les grands écuyers.
Tenir les rênes à pleine main, le pouce serré pour ne pas qu’elles glissent, les mains avancées, les avant-bras dans le prolongement des rênes, les poignets non cassés… Les rênes ainsi empoignées servent à tenir le cheval, le conduire, le ralentir, l’arrêter mais comment ?
Cela n’est pas dit dans les manuels, mais pour lui, il ne reste pas beaucoup de solution à cette tenue de rênes : en tirant !
Toute épreuve de force, comme la traction, est pourtant vouée à l’échec avec un animal de la taille du cheval ! Ces actions, continues et symétriques ne peuvent qu’entrainer des réactions d’opposition chez le cheval : résistances, contractions, défenses …
Les mains sont des « ennemies potentielles » de part les brutalités, les à-coups, les violences, les résistances immodérées dont elles peuvent être les auteurs.
Dans tous les sports, l’athlète apprend le maniement de son instrument : comment tenir et se servir d’une raquette, d’un club, d’un javelot, passer un témoin… Mais en équitation, on n’apprend ni à pianoter, ni à faire vibrer les rênes, ni à reculer la main sans exercer de traction …
Aucune explication technique n’est enseignée concernant le rôle amortisseur des doigts, des poignets, des épaules, pas plus que sur la longueur des rênes constamment raccourcies.

Mais comment se servir des mains ?

En haut, en bas, sur les épaules du cheval, derrière les genoux du cavalier, devant son ventre, au dessus des oreilles du cheval … Les mains ont le droit de se déplacer, ces déplacements sont volontaires et maitrisés et ne sont pas comparables à des mains qui « bougeottent » sans cesse. Les doigts, jamais fermés, agissent par des actions indirectes sur les rênes (à ne pas confondre avec les effets de rênes).
La longueur des rênes s’adaptent aux placements et aux déplacements des mains pour qu’elles puissent agir avec toute la précision nécessaire : main douce, action légère et discontinue, dans un axe précis.
Enfin les rênes ne sont pas un moyen d’imposer la volonté du cavalier, mais un moyen de transmission, un canal de conversation entre le cheval et le cavalier. En cela, Jd’O les compare à des instruments de musique dont la résonance a un effet sur le mental du cheval.

Ainsi, il explique en détail quelques unes de ses techniques parmi lesquelles :

Un livre indispensable.

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Bibliographie :