L'Equitation Pédagogique

pédagogie

C'est donc ça !

Mais qu'est-ce donc que ce milieu ?

Commençons donc par le moniteur !

Un "mono d'équitation", bien qu'il soit le premier maillon en relation avec la clientèle, est souvent quelqu'un qui n'a aucune considération pour l'autre : le néophyte, le débutant, l'étranger au monde du cheval, voire même parfois le cheval lui-même (qu'il faut absolument soumettre et non éduquer) à se demander où sont les motivations qui l'ont amené à faire ce métier.

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La cavalerie doit s'éduquer : un enfant de 4 ans ne soumet pas sa monture, pas plus qu'un cavalier débutant adulte © Laurence Grard Guenard

Croyant tout savoir (On ne peut pas lui en vouloir avec le poulailler qui l'entoure et qui glousse "Dieu, Dieu !") il n'a malheureusement que quelques connaissances, pas toujours pointues et ce, dans un seul domaine, le sien, dont il ne faut pas le sortir : vous risqueriez de vous rendre compte qu'il est inculte.
Le moniteur d'équitation s'amuse beaucoup à railler le néophyte, simplement parce qu'il n'entend rien au monde équestre. Au lieu de jouer son rôle de formateur, d'aide, d'intermédiaire entre le cheval et le (futur) cavalier, bref, de pédagogue, il critique bêtement et méchamment le débutant, lui reprochant de ne pas être encore à son niveau et de ne rien comprendre. Les instituteurs apprennaient-ils à lire aux enfants qui savent déjà lire ?

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Si vous ne sautez pas 1.20m, vous n'interessez personne. © Laurence Grard Guenard

Avec son statut d'ignorant, donc de cancre bête et inintéressant, le pauvre débutant sert à la fois de porte-monnaie et de bouc-émissaire. Il doit avoir du courage pour perséverer dans ce sport et dépasser les premiers niveaux : soit il abandonnera le monde équestre, soit il fuira les clubs et leurs moniteurs, soit il deviendra à son tour un grand "criticateur" devant l'éternel. Quant à celui qui ne viendra que pour faire une rencontre "nature" avec le cheval, il se fera insulté dès le dos tourné, rapport à l'expression favorite du moniteur d'équitation qui dit que ses chevaux font du "traine-couillons" : si vous n'êtes pas attiré par la compétition, c'est malheureusement la petite case dans laquelle vous serez mis ...
Le moniteur d'équitation juge même parfois le QI de ses élèves ou des parents de ses élèves, sur la base de ses questions de néophytes !

Où est l'empathie ? Où est la pédagogie ? Leurs compétences techniques étant encore une autre histoire...Certains n'hésitent pas, en effet, à leurrer leurs élèves en baratinant des excuses et des explications sans queue ni tête, changeant de version au fil du vent, et finissant par croire eux-mêmes à leurs aneries.
Se remettre en question ? Surtout pas ! Moqueurs et arrogants, lourds sur les protocoles de politesse, ils distillent une mauvaise ambiance palpable dans leur manière d'être et de faire. Les pires sont ceux qui croient avoir un petit club familial, bien convivial, mais où ils règnent en despote. Ils ne gardent leurs clients que grâce à la sincerité d'autres membres de leurs équipes, leurs salariés et même parfois leurs parents, qui ont plus de savoir vivre et de respect et qui fidelisent plus surement.
Moniteurs d'équitation, je vous souhaite d'avoir à débuter un autre sport avec un prof tel que vous.

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La pédagogie ? Quelle pédagogie ?© Laurence Grard Guenard

Les propriétaires d'écuries ...

Qui s'autoproclament souvent moniteurs d'équitation, et cela sans diplome !
Il y a un sacré problème de cadre législatif à propos des écuries, établissement privé où n'importe qui peut faire n'importe quoi. Au secours la SPA parfois ! C'est le monde équestre !
De celui qui ne nourrit pas les chevaux au pré l'hivers (pas même du foin), à celui qui propose des prestations inadaptées voire dangereuses (paddocks en cailloux et morceaux de verres, carrière de travail avec débris, herse parquée sur la carrière...): L'un envoie paitre les cavaliers qui aimeraient que la carrière soit entretenue pour travailler ("allez vous promener si la carrière ne vous plait pas"), l'autre qualifie ses clients de traitres quand ils annoncent leur départ alors qu'il est de notoriété publique que l'écurie ferme, un autre débite tout le mal possible sur ses clients au premier venu dans son écurie... Un autre ne sait pas soigner un cheval, le mener correctement au paddock, longer, surveiller les anomalies courantes... C'est encourageant. N'oublions pas celui qui ne sait même pas ce qu'est un cheval, ni comment fonctionne un centre équestre, qui vous demande de rammasser les crottins, non pas sur les carrières, mais dans les boxes, dès que vous en voyez un ...No comment ! Le même vous oblige à utiliser une cavalerie boiteuse !

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Allo la SPA, je suis boiteux et ils me font travailler ! © Laurence Grard Guenard

Le cavalier...

Certains d'entre eux sont quand même loin d'être cavalier dans l'âme.
Avoir des objectifs qu'on ne comprend pas soi-même, c'est s'attacher aux apparences, toujours trompeuses. Changer d'objectifs tous les mois en passant par des disciplines diverses et contradictoires, c'est encore chercher à épater les autres, mais ne rien construire de sérieux.
Ne pas entendre les conseils amène forcément à l'échec de toutes les méthodes, au gachis de tout investissement d'une tierce personne, et bien souvent au malêtre physique et psychique du cheval.
De là à ne pas assumer son incompétence et faire un procès à son enseignant pour cheval blessé, il n'y a qu'un pas ! Ca existe, et quand le cavalier est fier de vous raconter qu'il a "collé" deux procès à deux instructeurs réputés, on prend ses jambes à son cou, heureux que celui-là ne nous fasse qu'une mauvaise réputation.

Le personnel d'écurie...

Il s'appelle palefrenier-soigneur...Pourquoi le deuxième terme ? Ils sont pour la plupart d'entre eux complètement aveugles aux problèmes importants de santé : boiterie grave visible (cheval au pré), problèmes de communauté dans les groupes de chevaux au pré (chevaux se faisant littéralement éjectés du pré en détruisant les clotures), allergies à la paille déclenchant des réactions sérieuses (cheval au box), chevaux en coliques pris pour des chevaux se reposant (oui les 4 fers en l'air) ...
Les problèmes se résolvant souvent par une fermeture des volets au box, ou des yeux au pré. "Pas vu, pas pris"... devient "Pas vu, pas à soigner, boulot en moins". Quelle conscience professionnelle !
Sans s'étendre sur les coups de fourche maladroits qui blessent les chevaux, ou bien encore sur le langage verbal brutal, on peut encore citer le manque de précautions dans le périmètre des aires de travail pendant les leçons : désherbage/bricolage bruyant ou apeurant, tour en quad avec le petit cousin le long des carrières lors des premières sorties des poneys, autres balayages inopportuns balançant des nuages de poussières dans le passage des chevaux... Tout un monde en délicatesse auquel on ne peut rien expliquer : ça se fâche et ça a toujours raison.

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