Définition :
- - Aptitude à se maitriser face à une attente
- - Aptitude à rester calme dans une situation de
tension ou face à des difficultés
- - Qualité de persévérance
Elle s’acquiert et
s’exerce, mais demande des efforts de concentration et de maitrise de soi.
La patience est une des qualités pédagogiques indispensables
pour l’enseignement de l’équitation. Elle permet de conserver, même dans la
difficulté, le plus grand respect
- 1/ de l’animal,
- 2/ de l’élève-cavalier.
Ce « sens pédagogique » n’est pas inné. Pour
réussir des interventions mesurées et à propos, l’enseignant doit pouvoir
maintenir une attitude souple, compréhensive, bienveillante, et ferme à la
fois.
Rien ne sert, en effet, d’hurler sur un élève ni de
l’humilier ou de l’insulter comme on entend encore trop souvent sur les
carrières équestres du XXIeme siècle ! Il ne faut pas confondre
l’incompétence pédagogique de l’enseignant avec l’ignorance ou l’incapacité
motrice d’un cavalier.
Merci à tous les cavaliers de France qui m'ont envoyé un petit mot au sujet du dessin.
Je suis consternée de constater que cette caricature reflette autant mon métier, et ceci par toute la France !
Est-ce que le cavalier a compris ? Si non, pour quelles
raisons n’a-t-il pas compris ? Est-ce que l’enseignant s’est exprimé de
façon compréhensible ?
Est-ce que le cavalier est en mesure de le faire ? Si
non, pour quelles raisons ? L’enseignant n’a –t-il pas fait l’impasse sur
une étape de l’apprentissage ?
La seule chose que récoltera cet enseignant est une perte de
l’estime des cavaliers et une perte de crédibilité, ce qui passe souvent
inaperçu à ses propres yeux. Ceci est
tout à fait logique, de surcroit, car un tel enseignant est incapable de
« sentir quoi que ce soit », il ne peut donc trouver des solutions
aux diverses situations, il ne lui reste plus qu’à crier, humilier, insulter
ses élèves de « nuls » ou autres qualificatifs tout aussi choquant
pour qui est responsable de l’éducation, a fortiori quand il s’agit d’enfants
ou d’adolescents.
La patience incite l’élève à prendre modèle sur le
professeur.
Le professeur intervient au bon moment, intervient avec
l’intensité adéquate et discernement, il observe et sent les situations, il
dose ses exigences. Il sait se contenter d’un petit progrès chaque jour,
demander peu et encourager beaucoup.
Avec lui, les élèves n’ont pas peur de l’échec, ils ne craignent pas un
blâme non plus. Ils se sentent en confiance et collabore du mieux qu’ils
peuvent à leur propre apprentissage.
Le rôle d’un enseignant n’est pas de crier sur des élèves
qui ne progressent pas au rythme que l’enseignant a choisi. Son rôle c’est
aider le cavalier dans son cheminement difficile vers le progrès. En aucun cas,
il n’est là pour juger, mais pour s’occuper de tous avec sollicitude et équité,
en faisant absolument abstraction des « chouchous » possibles,
surtout s’il s’agit de membres de la famille.
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