Novembre 2012
Les parents et la compétition
La compétition reste du sport, avec sa charge de qualités éducatives. Au délà de l'objectif, les enfants et les parents partagent une passion commune.
Problèmes à gérer
- emploi du temps : ils sont chargés, entre la scolarité, les stages, le travail et les soins du poney, les transports, souvent longs à travers la France, et la vie personnelle de chacun, les copains et la propre vie des parents.
- les émotions : les succès et les échecs, les amis rencontrés sur les terrains de concours, les rivalités, celles de l'enfant et celles des parents, les longs temps morts propices à la conversation, l'approche des grandes échéances ou des sélections.
- les différents référents : le coach prend les décisions majeures, choisit les compétitions, gère la "carrière" de l'enfant et du poney, est responsable de l'ambiance et de la motivation. Le parent ne se substitue pas à l'entraineur même s'il possède des compétences. L'enfant a besoin d'avoir des repères cohérents.
4 cas
- parents et enfants s'investissent
- le parent s'investit beaucoup avec un enfant peu motivé
- l'enfant est très motivé mais le parent s'investit peu
- le parent est peu investi et l'enfant n'est pas motivé
Quelle que soit le cas, le parent possède des connaissances vis à vis de son enfant qui peuvent expliquer son comportement en compétition. L'entraineur a besoin de ces connaissances, il connait lui-même l'enfant en situation et ses réactions qui peuvent en contre partie éclairer les parents sur les souhaits ou difficultés de l'enfant. Celui-ci doit s'épanouir autant à la maison que sur les terrains de concours.
Le parent a besoin de savoir comment se positionner pour rester impliqué dans la démarche éducative globale, y compris lors des activités en compétition. L'entraineur doit valoriser le parent, l'associer à la progression sportive.
Rôle éducatif de la compétition
L'enfant partage une relation avec son poney ou son cheval. Lors de tension, il doit gérer son stress et celui de son cheval. L'équitation est une merveilleuse école de formation du caractère. En situation de victoires ou d'échecs, il partage les joies et les déceptions avec son animal. La maturité affective de l'enfant contribue à son développement, le coach doit arriver à filtrer les émotions : maitrise de soi, ne pas s'énerver, rester calme en toute circonstance... de l'enfant, mais aussi des parents, qui restent des modèles.
Objectifs du parent
- Entretenez le plaisir de la compétition chez l'enfant : c'est pour lui un loisir, mais aussi un moment privilégié
- Développez son esprit sportif : fair play, respect du cheval et d'autrui
- Aidez le à maitriser ses pulsions négatives : brutalités, insultes, critiques, attitudes négatives
- Développez progressivement son autonomie : il prépare son équipement, son cheval, participe aux tâches du retour à l'écurie
- Soutenez sans intervenir : tenez compte des habitudes de la discipline (on ne crie pas sur le bord d'un rectangle de dressage, comme à un match de horse-ball)
- Félicitez s'il se comporte de façon courageuse, généreuse et sportive, qu'il a donné le meilleur de lui-même
- Restez positif après un mauvais résultat, surtout s'il a fait le mieux qu'il a pu
- Respectez les adversaires de votre enfant et leurs parents, vous les verrez souvent, passez de bons moments ensembles
- Laissez l'enfant s'exprimer pour savoir comment il vit la compétition : plus l'écoute est grande plus il se confiera
- Réalisez que l'équitation de l'enfant est de SA responsabilité : c'est lui qui tient les rênes.
A ne pas faire ...
- glorifier la réussite, dramatiser l'échec, n'ajoute que du stress
- se réaliser au travers des performances de son enfant : quand il sera autonome, il abandonnera sans doute ce qui n'est pas son propre objectif mais le votre
- intervenir dans les domaines autres que le comportement : le jugement des épreuves ou les conseils techniques ne font pas partie de vos rôles vis à vis de votre enfant
- se substituer à l'entraineur, faites lui confiance, aidez le et soutenez le.
- ajouter au stress de la compétition : votre calme le tranquillisera
- fixer des objectifs trop élevés : vous risquez de bloquer psychologiquement votre enfant avec un sentiment d'échec et/ou de peur, augmentant les risques d'accident
- recourir à l'ironie ou aux sarcasmes pour motiver l'enfant : respect, soutien, encouragements sont les meilleures sources d'encouragements
- comparer les performances : le progrès se fait par rapport à soi-même, chacun son rythme.
- mettre son enfant sur un piedestal : aidez le à garder les pieds sur terre, il en aura besoin
- faire sentir à l'enfant le poids des efforts consentis : si votre enfant se donne à fond, n'ajoutez pas de pression supplémentaire. Si sa motivation n'est pas à la hauteur de vos efforts, discutez franchement et ouvertement avec lui.
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Bibliographie :
La revue de l'Equitation - REF n° 47 - Juillet 2004