Tout élement placé
- soit transversalement dans la bouche du cheval
- soit sur la tête du cheval
Qui agit comme un relai de transmission des actions de la main
et Qui permet le contrôle de la direction et de la vitesse.
Le mors choisi doit prendre en compte :
Meme une embouchure, parfaitement adaptée en théorie, ne servira à rien si votre cheval n'est pas assoupli et travaillé "dans le bon sens".
L'équitation de loisir a vu se développer un courant d'équitation sans contrainte, d'utilisation de mors doux et de monte sans mors.
En opposition, la compétition (CSO, CCE et DR, en restant dans la règlementation des disciplines) s'est vu proposée des mors de plus en plus techniques.
Attention aux raccourcis, un mors doux dans une main instable, qui tire ou se bloque, est pire qu'un mors plus sévère en apparence, dans une main experte.
Prioritairement, le choix se portera sur le mors le plus doux possible, en respectant la morphologie du cheval (tête et bouche).
Ce choix ne se fait pas en fonction de la force ou de la puissance du cheval, mais en fonction de son degré d'équilibre : on n'utilise pas une bride pour contrôler un cheval fort, on utilise une bride quand le cheval a acquis l'équilibre nécessaire au travail rassemblé que la bride permet de perfectionner.
Si l'on doit faire le choix d'un mors sévère, il faut le laisser utiliser à bon escient par un cavalier compétent jusqu'à ce que le cheval ait passé le cap qui permette de revenir à une embouchure classique.
Un mors sévère, mal utilisé, fragilise et durcit la bouche et ne fait qu'augmenter tous les problèmes : la bouche étant tellement heurtée, le retour même à une embouchure dite "douce" peut provoquer des défenses. Quand la bouche est trop meurtrie, on ne peut chercher un mors qui meurtrisse moins, il faut d'abord laisser la bouche guérir. Au contraire d'une tendinite, ce cheval n'est pas obligatoirement arrêté à 100% : il peut être longé en caveçon, travaillé en liberté, entrainé dans un marcheur ...
Le mors est choisi en tenant compte du couple cheval/cavalier. Il faut adapter la force du mors à la faiblesse du cavalier. Le cheval doit rester contrôlable SANS DEFENSE.Ne gardez pas un filet simple sur un animal puissant que vous ne contrôlez pas, au nom du respect et du bien-être du cheval. C'est incompatible avec la sécurité.
Ne gardez pas un mors dur simplement parce que vous avez peur : régler votre problème sans pénaliser le cheval.
Autant que ce soit possible, en sachant que tous les chevaux sont différents.
Résistance : le cheval ne veut pas obéir (psychologie) et s'oppose à la demande en utilisant son physique : résistance de poids, résistance de force | Douleur et/ou incompréhension, vérifier les blessures en bouche si possible : barres, langue, palais, lèvre, muserolle, têtière ... |
Mouvement de tête vers le haut | Le mors touche le palais (forme en V), sensibilise le palais, le blesse Utiliser un mors qui ne bascule pas comme le baucher, une double brisure qui ne fait pas de pointe dans le palais, ou un mors à gourmette où l'effet V est moindre puisque l'effet est réparti sur le menton. |
Le cheval n'utilise pas son dos, ne tend pas sa ligne du dessus | Utiliser un mors qui facilite l'abaissement de la tête et la cession de nuque : baucher par exemple |
Le cheval tire vers le bas | Utiliser un mors qui permet de remonter l'avant-main et de réquilibrer le cheval, comme le pessoa, ou le releveur bien utilisé |
Le cheval a une attitude naturelle haute (arabe, frison) | Même mors que pour celui qui utilise mal son dos |
Le cheval s'encapuchonne ou manque d'impulsion | Vérifier que le mors n'est pas trop fin |
Le cheval n'a pas un dos encore assez fort ou sa locomotion est importante | Attention aux mors trop fins qui vont prendre sur l'impulsion |
Il faut savoir que le changement de mors amène souvent une déstabilisation. Il faut donc confirmer cette première sensation.
Les mors doivent être propres, non rouillés, ni écaillés, ni rongés ni déformés. Cela créerait des irritations dans la bouche du cheval allant jusqu'à des pathologies graves (ulcération douloureuse).
Bien évidemment, le cheval doit voir le dentiste équin régulièrement pour éliminer les dents de loup, surdents et toute autre anomalie créant des gênes ou des blessures, rendant impossible l'usage d'un mors.
Et comme le mieux est l'ennemi du bien, vous risquez de vous servir des Bit Fitters comme excuse pour ne pas faire l'effort d'être un bon cavalier.
Etre un bon cavalier ne s'apprend pas avec un mors mais avec un bon enseignant.
Le mors ne donne pas une équitation juste
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Bibliographie :
Des mors, des matières