L'Equitation Pédagogique

cheval
©Laurence Grard Guenard

galop9 

 " VOTRE SPORT "

Jean Saint Fort Paillard


L'équitation est bien plus qu'un sport.

Le cavalier est porté par un animal, qu'il dresse et qu'il utilise. Le contact avec cet animal est permanent. Il existe ainsi une double problématique : 
- > résoudre le problème d'équilibre
- > devenir un bon cavalier
L'acquisition de l'équilibre ne fait pas un bon cavalier mais c'est une condition indispensable pour le devenir. Le cavalier doit commencer par résoudre un problème d'ordre sportif, avec des moyens très proches de la gymnastique pour trouver à cheval la même liberté de corps et d'esprit qu'à pied. C'est seulement à cette condition qu'il pourra dresser un cheval, mais surtout qu'il pourra lui apporter le moins de dérangement possible en vue d'en obtenir les meilleures performances.

L'équitation, c'est l'art d'utiliser un cheval : être assis à califourchon sur un animal et s'en faire obéir. La communication à cheval passe par des sensations physiques que le cavalier fait sentir au cheval.
Le cheval est d'abord dressé par une personne compétente : il apprend le langage des aides de façon exacte. La qualité du dressage sera la garantie de la sureté et la facilité du cheval ainsi que de l'efficacité des aides. L'utilisateur du cheval, pour se faire comprendre du cheval, doit utiliser des aides identiques à celles du dresseur.

Le grand danger, chez l'utilisateur, est de mettre en oeuvre des aides approximatives. Le cheval va commencer à douter et ne plus comprendre-répondre.
L'utilisateur va alors employer la force pour faire obéir le cheval, et cela est d'autant plus tentant que le cheval est à sa portée. Ces cavaliers communiquent physiquement en utilisant leur "biceps", mais la force ne crée que des sensations plus fortes, plus ou moins douloureuses. Si les aides sont inadéquates, elles le restent ! Le cavalier court le risque d'abuser des punitions, en fréquence, en durée, en sévérité, en cruauté... d'autant plus qu'elles permettent d'obtenir des résultats immédiats, mais seulement sur le court terme.

Pour arriver à se remettre en question au lieu d'utiliser la force, le cavalier peut avoir recours au travail à pied :
Le piéton est "condamné" à réussir grace à la patience et la tenacité exercés dans la douceur. Il est davantage à l'abri des tentations de colère et violence, de hurlements et gesticulations parasites, car les résultats sont alors immédiatement désastreux.

Le cavalier a également un vice assez répandu : il a une satisfaction orgueilleuse à faire preuve de sa vigueur et de son énergie en selle. Il oublie que son partenaire est le cheval... ce qui aboutit à une équitation déplorable.

Pour information, et ceci expliquant cela, voici ce que dit Nuno Oliveira de Jean Saint Fort Paillard :
"Saint Fort Paillard qui n'est pas du tout fixe à cheval, ni avec ses mains, ni avec ses jambes, l'a gêné (En parlant d'Ulysse, un de ses chevaux). J'ai cependant reçu de lui une longue et aimable lettre sur l'Equitation où il prétend être d'accord avec moi ! Ce qu'il faut c'est bien monter et avoir des résultats (des résultats avec le cheval, pas en compétition). Les paroles sont plus faciles à réussir que le dressage des chevaux. "

Lire aussi :
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Assiette

Bibliographie :