" VOTRE SPORT "
Jean Saint Fort Paillard
|
L'équitation est bien plus qu'un sport.
Le cavalier est porté par un animal, qu'il dresse et qu'il
utilise. Le contact avec cet animal est permanent. Il existe ainsi une
double problématique :
- > résoudre le problème
d'équilibre
- > devenir un bon cavalier
L'acquisition de l'équilibre ne fait pas un bon cavalier
mais c'est une condition indispensable pour le devenir. Le cavalier
doit commencer par résoudre un problème d'ordre
sportif, avec des moyens très proches de la gymnastique pour
trouver à cheval la même liberté de
corps et d'esprit qu'à pied. C'est seulement à
cette condition qu'il pourra dresser un cheval, mais surtout qu'il
pourra lui apporter le moins de dérangement possible en vue
d'en obtenir les meilleures performances.
L'équitation, c'est l'art d'utiliser un cheval :
être assis à califourchon sur un animal et s'en
faire obéir. La communication à cheval passe par
des sensations physiques que le cavalier fait sentir au cheval.
Le cheval est d'abord dressé par une personne
compétente : il apprend le langage des aides de
façon exacte. La qualité du dressage sera la
garantie de la sureté et la facilité du cheval
ainsi que de l'efficacité des aides. L'utilisateur du
cheval, pour se faire comprendre du cheval, doit utiliser des aides
identiques à celles du dresseur.
Le grand danger, chez l'utilisateur, est de mettre en oeuvre des aides
approximatives. Le cheval va commencer à douter et ne plus
comprendre-répondre.
L'utilisateur va alors employer la force
pour faire obéir le cheval, et cela est d'autant plus
tentant
que le cheval est à sa portée. Ces cavaliers
communiquent
physiquement en utilisant leur "biceps", mais la force ne
crée que des sensations plus fortes, plus ou moins
douloureuses.
Si les aides sont inadéquates, elles le restent ! Le
cavalier court le risque d'abuser des punitions, en
fréquence, en durée, en
sévérité, en cruauté...
d'autant plus qu'elles permettent d'obtenir des résultats
immédiats, mais seulement sur le court terme.
Pour arriver à se remettre en question au lieu d'utiliser la
force, le cavalier peut avoir recours au travail à
pied :
Le piéton est "condamné" à
réussir grace à la patience et la
tenacité exercés dans la douceur. Il est
davantage à l'abri des tentations de colère et
violence, de hurlements et gesticulations parasites, car les
résultats sont alors immédiatement
désastreux.
Le cavalier a également un vice assez répandu :
il a une satisfaction orgueilleuse à faire preuve de sa
vigueur et de son énergie en selle. Il oublie que son
partenaire est le cheval... ce qui aboutit à une
équitation déplorable.
Pour information, et ceci expliquant cela, voici ce que dit Nuno Oliveira de Jean Saint Fort Paillard :
"Saint Fort Paillard
qui n'est pas du tout fixe à cheval, ni avec ses mains, ni avec
ses jambes, l'a gêné (En parlant d'Ulysse, un de ses
chevaux). J'ai cependant reçu de lui une longue et aimable
lettre sur l'Equitation où il prétend être d'accord
avec moi ! Ce qu'il faut c'est bien monter et avoir des
résultats (des résultats avec le cheval, pas en
compétition). Les paroles sont plus faciles à
réussir que le dressage des chevaux. "
Lire aussi :
Baucher
Sport : définitions
Assouplissements à cheval
Jambes
Mains
Assiette
Bibliographie :
|
|