L'Equitation Pédagogique

cheval 
©Laurence Grard Guenard
diplome                                   La rénovation des diplomes : Le BPJEPS                                       diplome

Avant 1984 :
Il existe des diplômes fédéraux. Certains sont homologués par le Ministère Jeunesse et Sport pour permettre l'enseignement par leurs titulaires. La loi de 1984 annule tout cela et seul le BEES permet d'enseigner contre rémunération. En 1992, les fédérations tentent une nouvelle vague d'homologation de diplômes fédéraux, prétextant devoir répondre à une offre d'emplois saisonniers ou occasionnels. Malheureusement, ces diplômes entrent en concurrence avec les Brevets d'Etat et le projet est annulé.
Pour exemple, la CPNE (Commission Paritaire Nationale de l'Emploi) des Activités Equestres est déboutée pour son recours contre le Ministère de l'Agriculture qui refuse de reconnaitre le certificat de qualification professionnelle d'animateur équestre (BAP).

Avant 2002 :
Il existe le BEES 1°, de niveau IV, qui diplome 7000 à 9000 candidats chaque année ; et le BEES 2°, de niveau II pour environ 500 personnes chaque année. Il n'existe pas de niveau III. Le niveau IV est considéré comme le premier niveau de qualification permettant d'enseigner en pleine autonomie. Il existe toutefois un niveau V avec le BAPAAT par exemple, mais les titulaires sont sous la responsabilité d'un BEES 1° au minimum.
Niveau I Bees 3° (niveau supérieur à la maitrise)
Niveau II Bees 2° (niveau licence ou maitrise)
Niveau III (niveau DUT, BTS)
Niveau IV Bees 1° (niveau bac, BP, BT)
Niveau V (niveau CAP, BEP)
A cela il faut ajouter la filière STAPS - Science et Technique des Activités Physiques et Sportives : la formation universitaire diplomait en 1999 environ 15000 candidats pour les postes de professeurs d'EPS, entraineurs sportifs, concepteurs d'activités physiques, chercheurs ... L'existence de cette filière modifie le paysage sportif et concurrence le BEES, d'autant plus qu'il existe des passerelles entre les titres universitaires et les diplomes d'Etat :
Etudiant en STAPS Tronc commun du BEES 1°
DEUG et DEUST STAPS Tronc commun du BEES 1°
Licence STAPS Tronc commun du BEES 1° et 2°
Licence STAPS
"entrainement sportif"
Tronc commun du BEES 1° et 2°
Epreuves générales et pédagogiques de la partie spécifique
Professeur d'EPS Tronc commun du BEES 1° et 2°
Maitrise STAPS Tronc commun du BEES 1° et 2°
Le RNCP - Répertoire National des Certifications Professionnelles :
Pour s'y retrouver devant la pluralité des qualifications, le RNCP recense et classe les différents "titres" en trois catégories.
- les diplômes d'Etat : ils sont étatiques, personnels, et intemporels.
- les titres délivrés par les organismes publics ou privés de formations : ils sont en correspondance avec un emploi perenne et construit en UC (unités capitalisables)
- les CQP (certificat de qualification professionnelle) délivrés par les partenaires sociaux d'une branche professionnelle (CPNE) : ils répondent à un besoin précis d'une branche professionnelle, et il existe une grande marge de manoeuvre pour leur création.

LA RENOVATION
L'évolution des pratiques ne permet plus aux BEES de couvrir l'ensemble des besoins d'encadrement et appelle la création de nouvelles certifications.
- nouveaux sports
- évolution des pratiques sportives, physiques, sociales, culturelles
- nouvelle situation professionnelle
Afin de coller vraiment à la réalité du terrain, il faut associer les partenaires sociaux et les fédérations (naissance de CPC) à la création d'un dispositif de formation et s'appuyer sur un référentiel profesionnel et un reférentiel de certification  :
- développer l'emploi par une meilleure adéquation des qualifications aux métiers : création de diplôme en fonction des situations professionnelles
- insérer le dispositif de diplomes et de formations dans l'évolution du système français de formation professionnelle : créér une véritable filière de qualification
Option du BEES 1° Mention du BPJEPS
Dressage
Obstacle
Complet
Tourisme Equestre
Poney
Voltige
Horse-Ball
Attelage
Polo
Equitation
Tourisme Equestre
Attelage
Western
Equitation Traditionnelle et de Travail
Evolution des activités diplomées pour l'Equitation

De plus, il est reproché au BEES d'être construit sur un schéma de connaissances. Le BPJEPS sera lui construit en UC, sur des compétences. Les notes d'examen vont disparaitre au profit d'attestation de compétences : acquis - non acquis.

Problèmes :
- le BPJEPS définit le titulaire comme un "animateur généraliste" : on se heurte à l'approche traditionnelle, disciplinaire, qui met en avant la technicité comme pour le BEES. Pourtant, l''animateur généraliste" correspond à un besoin identifié.
- la référence aux BEES, sans niveau III, demande de réflechir à la création de ce niveau, et peut-être de ré-évaluer le niveau du BEES 1°.
- l'hétérogénéité dans les options du BEES 1° rend difficile l'évaluation du niveau réel : certaines options sont d'un niveau II (alors équivalent à la licence STAPS), le diplome restant pour d'autres options d'un niveau IV. Le BEES doit être renové vers la création de 2 diplomes : le BPJEPS de niveau IV et un nouveau diplome de niveau III.
- du fait que le BEES est construit sur des connaissances, il y a une grande difficulté à transformer les contenus en compétences (UC). Toutefois, certaines options n'auront besoin que d'un toilettage.

Le niveau III
Il est en construction , et le CPC l'oriente vers 4 formations distinctes.
- responsable d'équipe ou de petite structure : management
- formateur - éducateur : pédagogie
- animateur spécialisé : champs technique
- entraineur : champs sportif

Quelques définitions :
CTH : Commission Technique d'Homologation : Créée en 1971, elle avait pour mission d'inscrire des titres ou des diplômes de l'enseignement technologique sur une liste d’homologation faisant l'objet d'un arrêté signé par le Ministre de l'Emploi (par délégation du Premier ministre) et publié au Journal officiel. Elle a été supprimée par la loi 2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale et ses missions ont été ajoutées à celles de la CNCP.
CNCP  : Créée par la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 (n°2002-73), la Commission Nationale de la Certification Professionnelle est placée sous l'autorité du ministre en charge de la formation professionnelle. La commission est composée de 43 membres : représentants ministériels, représentants des régions, partenaires sociaux, représentants des chambres consulaires, et personnes qualifiées. Elle a pour mission de : répertorier l'offre de certifications professionnelles (RNCP), veiller à l'adaptation des diplômes et titres à l'environnement professionnel,  émettre des recommandations à l'attention des institutions délivrant des certifications professionnelles ou des certificats de qualification, signaler les éventuelles correspondances entre certifications, élaborer une nouvelle nomenclature des niveaux de certification.
CPNE : La Commission Paritaire Nationale de l'Emploi détermine la politique que les partenaires sociaux (représentants des syndicats salariés et patronaux) décident de mettre en œuvre en matière d’emploi, de formation et de qualification professionnelle.
Référentiel : Selon la logique de construction d'un diplôme, titre ou autre certificat, les différents référentiels (activité, certification...) recouvrent des significations différentes.
D'une manière générale, c'est un document descriptif utilisé comme référence, dont le contenu (concepts utilisés, signification des termes, composantes, articulations entre les différents éléments...) est différent selon les cas. Le choix d'un référentiel implique donc que ses utilisateurs en partagent le même sens.
Les référentiels sont des supports essentiels dans une logique de certification.
Reférenciel de certification : Dans certains cas, c'est un document qui décrit précisément les capacités, compétences et savoirs exigés pour l’obtention de la certification visée. Il indique les situations dans lesquelles celles ci peuvent être appréciées, les niveaux à atteindre, les critères de réussite, qui permettent de situer la performance du candidat. Il indique ce qu’il faut évaluer, les modalités de l’évaluation ainsi que les évaluateurs ou jurys qui y seront impliqués.
Dans d'autres, il identifie les combinaisons de compétences dont il s'agit de vérifier la maîtrise (objectifs de certification).
Référentiel professionnel : Dans le contexte du RNCP, document descriptif du contenu et du mode de réalisation des activités et des tâches , des conditions d’exercice, des buts, objectifs ou finalités visés par une certification. Il peut constituer le descriptif de l’emploi type, dans la mesure où il regroupe l’analyse d’un ensemble de situations professionnelles suffisamment proches pouvant constituer une entité, un emploi ou un métier générique d’un ou plusieurs secteurs professionnels. Dans certains cas il peut constituer le descriptifs d’un ensemble de fonctions.
CPC : Créées par un décret en 1972, les Commissions Professionnelles Consultatives ont pour fonction d’élaborer les référentiels des diplômes et titres professionnels. Elles sont composées de représentants des ministères qui les organisent, de représentants des partenaires sociaux, d’enseignants. Leurs travaux sont généralement animés et réalisés par des experts des domaines de formation, des métiers et des secteurs visés par la certification. Cinq ministères ont mis en place des CPC (ou des structures équivalentes), les ministères chargés de l’Education nationale (du CAP au BTS), de l’Agriculture, de la Jeunesse et des Sports, de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Santé.

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Histoite de l'enseignement
Les diplomes